Conférence - Débat 

                           

Heitor O'Dwyer de Macedo120x60cm TANGO. ORANGE MARRON

Psychanalyste

La répétition et la vie 

 

le vendredi 30 novembre 2018 à 20H30

Hôtel du Petit Louvre  -  TROYES

(Angle des rues Linard-Gonthier et Boucherat)

20h30 précises, accueil dès 20h15

 

Inscription préalable requise

Modalités : voir en bas de page

 

Argument :

 

Heitor de Macedo nous propose de partager ses réflexions sur la place des répétitions dans nos vies personnelles et dans notre travail de « thérapeutes de tous ordres ».

Répétitions à déchiffrer, à interpréter mais aussi espoir d’une expérience inédite.

Il nous parlera à partir de sa longue expérience d’analyste sans cesse en questionnement sur la place de la psychanalyse dans le monde, comme mode singulier de penser la vie, l’amour, la citoyenneté…

 

" La psychanalyse est une pratique de la citoyenneté. Elle concerne le riche et le sans-abri, le boucher et le végétarien, le journaliste et le député, l’artiste et le bureaucrate, le saint et le pécheur. Surtout elle concerne le point de folie que chaque être humain recèle.

La psychanalyse concerne l’amour et le désir. On aime et on désire comme on a été aimé et désiré. Ça fait empreinte. C’est comme les figures du tango qu’il faut répéter une par une, séparément, puis les lier par le mouvement, avec son tempérament, sa grâce et sa disgrâce. On répète les figures de nos amours premiers, comme un acteur répète son texte, jusqu’à pouvoir s’en dégager, aller ailleurs, faire des rencontres inédites. Et la psychanalyse aide à repérer ce que chaque répétition a de nouveau ; on ne se baigne jamais dans le même fleuve, disait le grand Grec. Donc la psychanalyse intéresse les amants_ bien sûr et tout d’abord_ et ceux qui s’aiment, et ceux qui désirent aimer. Elle intéresse tous ceux qui sont les aides de l’amour : thérapeutes de tous ordres qui intègrent la dimension de l’inconscient. Pour réfléchir avec vous sur toutes ces questions, je partirai d’un couple d’amoureux très particulier : le psychanalyste et son patient et analysant – relation paradigmatique de nos tentatives d’utiliser les répétitions pour inventer du nouveau.  

Depuis quelque temps je me demande à quoi a servi la psychanalyse à ceux qui en ont fait leur métier – les psychanalystes, donc. Et, en conséquence, je m’interroge aussi sur la conception que nous avons actuellement de la cure psychanalytique. Autrement dit, que désirons-nous pour nos patients et pour nos analysants, qu’imaginons-nous que l’expérience d’une thérapie analytique peut apporter à ceux qui viennent nous trouver ?

Sommes-nous toujours fidèles à l’idée que la psychanalyse ne se réduit pas à compréhension des défenses que s’érige un sujet pour négocier sa rencontre avec le réel et, encore moins, à la psychopathologie ? Sommes-nous toujours fidèles à l’amoralisme freudien ? Et quelle est aujourd’hui notre théorie du transfert, lorsqu’on se rappelle que celle proposée par Freud n’a jamais été intégrée à la métapsychologie qui lui a permis de rendre compte de la production des rêves et de la formation des symptômes ? Et quelle représentation avons-nous sur la fonction d’une interprétation ; en fait, qu’entendons-nous par interprétation ? Quel accueil réservons-nous, dans ces temps de misères que nous traversons, aux éléments de réalité de l’existence de ceux et celles qui viennent nous parler ?

Et quelle est notre attitude à l’égard de tout un mouvement de la pensée qui après avoir désexualisé la théorie, réduit notre pratique à une activité mélancolique ? Pensons-nous que la joie a encore une place dans la vie ? Pensons-nous que l’expérience psychanalytique peut aider à rendre la vie vivante à nos patients et à nos analysants ? Est-ce que la psychanalyse nous aide, à nous psychanalystes, à vivre notre quotidien, à nous rendre la vie vivante ? Si oui, comment ? Si oui, quels sont les outils de notre pratique que nous reconnaissons essentiels pour la réalisation d’un tel scandale pour la pensée à l’égard du monde où l’horreur domine, où le meurtre est un choix de gouvernance ? "
 
Heitor O’Dwyer de Macedo

 

Bibliographie :

 

- "Le psychanalyste, la création de l’enfant et D.W. Winnicott", L’Harmattan, 1999

- "Lettres à une jeune psychanalyste", Stock, 2008

- "La clinique de Dostoïevski ou les enseignements de la folie", Cécile Defaut, 2015

- Autres articles et ouvrages collectifs, voir sur https://www.cairn.info/resultats_recherche.php?send_search_field=Chercher&searchTerm=%22Heitor+O%E2%80%99Dwyer+de+Macedo%22&searchIn=all

 

 

Inscription :

 

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