Imprimer

44èmes Journées de l'ECF

Etre mère - Fantasmes de maternité en psychanalyse

Les 15 et 16 novembre 2014

Palais des Congrès  -  PARIS

 

Assignée au corps et à la reproduction, la maternité a longtemps paru évidente, tangible, naturelle — d’où une histoire des mères relativement récente. À l’écoute du discours des mères, la psychanalyse s’est très vite dégagée de ce préjugé de nature qui ne voyait en elles que les génitrices. Qu’enseigne la psychanalyse ? Qu’il est possible d’avoir un enfant dans son ventre mais pas dans sa tête, ou bien de se sentir mère de la terre entière sans en avoir aucun. La maternité dépasse la biologie de la procréation et de la gestation. Elle se loge dans les rêves, les fantasmes, l’illusion, la sublimation.

Longtemps le modèle parasitaire, inhérent aux besoins du nourrisson, a livré la vérité du lien mère-enfant. On l’a interprété comme fusionnel. Cette mythologie mammaire, l’image du giron, d’un sweet home, domine puissamment notre subjectivité — nostalgie d’une harmonie supposée, voisine parfois de « la plus obscure aspiration à la mort » comme Lacan le souligne dans Les Complexes familiaux. Mais cette fiction – je te contiens / tu me contiens – est un leurre. Penser l’autre comme un prolongement de soi est « le pire des égarements » nous dit Lacan. L’enfant est toujours ailleurs, soit radicalement séparé, non de la mère ou de l’Autre, mais d’une part de lui-même – cette part de nature que le langage emporte, laissant place à une béance que peine à combler ce que Lacan nomme l’imaginaire – les scénarios, les illusions, les rêves, mais aussi bien l’angoisse, l’inadéquation de l’existence à l’être.

...

Suite de l'argument, autres informations et inscription sur

http://www.causefreudienne.net/event/44e-journees-de-la-cause-freudienne/